jeudi 12 janvier 2012

L’ecole de Noa


L’ecole primaire de Shiraho est a 5min a pied de la maison. Noa y va a pied avec ses deux voisines copines de classes, comme c’est la cas partout au Japon : les écoliers se regroupent pour marcher ensemble vers l’école, et quelques parents se postent aux carrefours dangereux pour assurer la securite. Pour Noa, il n’y a qu’une rue a traverser, donc ca va. L’école est immense (par rapport aux critères Japonais), un grand parc, un gymnase, une piscine au collège juste a cote  et …12 élèves dans la classe de Noa. 

L'ecole primaire de Shiraho


Maiko m’expliquait qu’il y a eu un sentiment de culpabilité du Japon vis-à-vis d’Okinawa suite a la WW2 (Okinawa a subi les combats avec les américains, puis l’occupation américaine beaucoup plus longtemps que Honshu, sans compter le problème encore très actuel des base militaires US) et en guise de réparation, Okinawa a reçu des subventions pour des infrastructures importantes. Ainsi a Ishigaki, les écoles sont grandes, la bibliothèque municipale est magnifique (bien qu’ un peu pauvre en livres anglophone a mon gout), la piscine est un bassin olympique, il y a un même un tunnel routier pour traverser la zone montagneuse …mais revenons a l’école.
Noa est en première année, l’équivalent du CP, elle apprend a lire et a compter. Elle maitrise déjà les 2 alphabets Hiragana et Katakana et quelques idéogrammes, ainsi que les additions et les soustractions. Nous sommes évidemment très fiers d’elle, d’autant plus que contrairement a ses nouvelles copines de classe, a la rentrée scolaire elle partait vraiment de zero, elle ne connaissait aucune lettre.

En effet Il n’y a pas vraiment d’école maternelle au Japon, plutôt l’équivalent de crèches, et quand nous habitions pres de Tokyo, les filles allaient dans une crèche un peu spéciale, qui suit une méthode de développement des enfants venu justement…d’Okinawa (Saito sensei shisen Oiku pour les connaisseurs) qui consiste a privilégier jusqu'à 5 ans le développement moteur, le contact avec la nature, les jeux dans le sable et la terre, ainsi que le dessin, en laissant volontairement de coté l’apprentissage des lettres et des chiffres. Il y a une théorie derrière ca, l’apprentissage des lettres entraine le développement de certaines zones du cerveau, qui une fois développées empêcheraient le développement d’autres zones, mais je m’éloigne encore du sujet, et j’aurais surement l’occasion de vous reparler de cette crèche puisqu’ils ont été nos premiers « clients » officieux et vont certainement organiser d’autres séjours chez nous avec les enfants. Tout ca pour dire que contrairement aux autres élèves, Noa partait vraiment de zero.

Bien sur, les cours sont 100% en Japonais, et Noa n’apprend pas a écrire en Français. Ca l’intéresse, quand je lui lis des livres en Français elle me demande souvent de lire un mot en particulier en le montrant du doigt. Je préfère ne pas lui faire tout mélanger, et la laisser apprendre a lire en Japonais, mais bientôt, sans doute des cet été, il va falloir que je m’improvise instituteur pour lui apprendre a lire en Français, ca ne va pas être facile…
 d’ailleurs si parmi il y en a qui ont expérimenté ce genre de choses, j’attends vos conseils.

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